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    • Asmondya

      Sécurisez votre compte Firestorm   04/03/2023

        Sécurisez votre compte Firestorm   Dans ce post, nous allons vous donner quelques bonnes pratiques afin de renforcer la sécurité de votre compte Firestorm.
      Pour rappel, votre compte est sous votre responsabilité, et vous êtes en mesure de le protéger sans que cela vous prenne plus que quelques minutes: pas cher payé pour se protéger des "hackeurs" et autres arnaques, non ?       Étape 1: Ajoutez un Authenticator (Authentificateur) La vérification en 2 étapes (ou 2FA) est extrêmement importante, et nous ne pouvons que vous conseiller de l'activer: C'est la meilleure des protections, et également un bon réflexe à prendre pour protéger vos autres données: chaque nouvelle connexion sur votre compte depuis un nouvel emplacement nécessitera un code que seul vous aurez. Comment l'activer: Ouvrez votre page de gestion d'authenticator sur le site. Cliquez sur "Activer mon authenticator". Téléchargez l'application Authy (meilleur que Google Authenticator). Vous pouvez en apprendre plus ici. Une fois l'application téléchargée, scannez le QR code ou rentrez le code généré par l'application manuellement. Votre Authenticator est activé! Vous devrez donc renseigner le code fourni par l'application à chaque connexion depuis un nouvel emplacement. Téléchargez les codes de récupération: Ça peut toujours servir!     Note: Une fois votre compte créé, n'oubliez pas de vérifier votre adresse mail. Sans ça, n'importe qui ayant accès à votre compte pourra en modifier l'adresse mail, et même le mot de passe.   Étape 2: Utilisez un mot de passe fort / complexe N'utilisez pas de mots du dictionnaire, mais de préférence une suite de caractères (lettres, chiffres, symboles) que vous seul connaissez. Une autre alternative consiste à choisir une phrase entière que seul vous connaissez, puis remplacez certaines lettres par des symboles (E -> 3, A -> 4, a -> @, etc) plus le mot de passe est long, plus il est difficile à trouver. N'utilisez ce mot de passe que sur Firestorm. De manière générale, essayez de ne jamais utiliser le même mot de passe sur différents sites. Des solutions, telles que KeePass existent, et peuvent s'avérer un excellent choix si vous avez du mal à retenir plusieurs mots de passe. Il s'agit d'un gestionnaire de mots de passes. Ne notez votre mot de passe nulle part ! Pas sur votre téléphone, pas sur votre ordinateur, ni au dos de votre liste de courses !       Étape 3: Sécurisez votre ordinateur Scannez votre ordinateur fréquement afin d'éliminer les malware, keyloggers et autres virus. Faites les mise à jour système lorsqu'elles sont disponible: n'attendez pas plusieurs semaines, car elles contiennent souvent d'importantes amélioration de sécurité. Si possible, faites en sorte d'être le seul à vous servir de votre ordinateur.       Étape 4: Amis & Famille ? Partager votre compte Firestorm avec vos amis, ou votre famille est fortement déconseillé: moins il y a de personnes qui connaissent vos identifiants, mieux c'est pour la sécurité de votre compte. Essayez d'adopter ces bonnes pratiques: Fermez votre session / déconnectez vous de Firestorm lorsque vous vous éloignez de votre ordinateur Ne divulguez pas vos mots de passe à vos amis / famille, et ne les laissez pas acceder à votre téléphone qui contient votre application Authy.       Récapitulons: Choisissez un mot de passe fort, unique, que seul vous connaissez. Vérifiez votre adresse mail, et installez un authenticator (de préférence Authy). Ne cliquez sur aucun lien douteux, et gardez votre ordinateur en "bonne santé" en le scannant régulièrement pour le protéger contre les virus & malwares. Aucun membre du staff ne vous demandera votre mot de passe. Ne le divulguez JAMAIS. Ne partagez votre compte avec personne, pas même des amis ou de la famille. Tous ces conseils sont dans votre intérêt, afin que personne ne vous vole quoi que ce soit, et que votre compte reste le votre !       FAQ: Question: J'ai perdu l'accès à mon authenticator, et je n'ai pas mes codes de récupération, que faire ? Réponse: Vous pouvez faire un ticket sur le support en fournissant le plus de preuves possibles que le compte vous appartient. Question: Quelqu'un m'a "hack" et a supprimé mes personnages et items. Réponse: Pour ce qui concerne les personnages, vous pouvez les restaurer sur la boutique, mais on ne pourra rien faire de plus: votre compte est sous votre responsabilité, c'est pour cela qu'il vous faut le protéger ! Question: Quelqu'un m'a volé mon compte, que faire ? Réponse: Techniquement, nous ne pouvons rien faire pour vous, comme expliqué dans cet article. Vous pouvez toujours faire un ticket sur le support en fournissant le plus de preuves possibles que le compte vous appartient.  
      L'Équipe Firestorm France
    • Asmondya

      L'équipe Firestorm France   04/03/2023

          Voici les membres des différents pôles de l'équipe Firestorm France    Veuillez noter qu'aucun membre du staff ne vous demandera votre mot de passe !    
    • Asmondya

      Liste des instances disponibles sur Oribos   05/03/2023

      Voici la liste des instances disponibles sur le royaume Oribos (Shadowlands) Nous savons que beaucoup d'entre vous aiment passer du temps sur les anciens contenus. Nous les avons donc tous testés et avons établi une liste avec l'état de chaque instance (fonctionne entièrement, partiellement, pas du tout). Cependant, a chaque patch, mise à jour ou correctif, il se peut qu'une d'entre elles soit affectée. Nous vous invitons donc à répondre à ce post si vous jugez qu'une des instances a changé. Par exemple : Suite à un patch, une instance qui fonctionnait entièrement a changé et un boss n'est plus faisable. Il vous suffit dans ce cas de nous le notifier en réponse au post et nous irons faire de nouveaux tests sur l'instance, puis en fonction de nos résultats nous vous répondrons et mettrons la liste à jour.  

2 messages dans ce sujet

Hey ! 

Voici une histoire imaginée par mon cerveau à partir de l'univers de World Of Warcraft ! Cependant, sachez par avance que j'ai dérivé, et n'en soyez pas surpris je vous prie !

Merci de vos avis et de votre lecture !

Révélation

Année 455, Automne, en début d'après-midi, dans la forêt d'Austrélia.

 

- Les étoiles sont superbes aujourd'hui...

- Il fait encore jour, tu sais .... Surtout qu'on ne voit rien du tout là, avec les arbres. »

Il me fatigue, celui là.

- Tais toi ... Laisse moi juste glander. T'a qu'à m'appeler si y'a du nouveau. »

Malheureusement, il n'en a pas fini, monsieur je sais tout...

- C'est un travail de binôme ! Si le sergent Rosvel découvrait comment tu te comportes pendant les gardes...

- Bah ! Tu n'auras qu'à le mettre dans ton rapport, si ça te tiens tant à cœur...

Le voilà qu'il pique encore une crise, et passe sa frustration sur l'arbre le plus proche d'un coup de pied.

- C'est pour ça que tu es encore dans l'avant-garde ! Tu ne fais rien, tu ne respecte rien, et tu laisse toujours tout le travail aux nouveaux ! C'est incroyable que tu n'ais pas encore été viré...

J'ai alors pris le regard le plus menaçant possible en sa direction.

- J'ai déjà tué pour moins que ça.

Il s'est crispé, mais ça n'a pas suffit à le faire se résigner. J'ai donc fini par lassitude par fermer les yeux tout en ignorant la suite du sermon.

- ...De toute façon, ce n'est pas comme si tu étais nécessaire... Comment on t'appelle déjà, à la caserne ? Le ''Faucheur rouge'' ? C'est une blague en rapport à tes cheveux, ce nom ? Et le fait que tu porte constamment suffisamment de lame pour deux ? En deux semaines de service, je n'ai vu personne t'adresser la parole, ni même te regarder dans les yeux... J'ai vraiment eut de la ''chance'' dans le tirage des équipes... !

Une lumière m'empêche de dormir. L'espace d'un souvenir, je me retrouve en face d'un bâtiment en feu aux couleurs écarlates. La vision disparaît au tremblement de la souche.

- Réveille-toi, Drek ... ! Franchement... On est tout près de la frontière là ! Comment tu peu être aussi calme ?

Ainsi énervé, Je me suis levé brusquement de cette souche d'arbre que j'ai côtoyé tout l'après-midi, tout en m'étirant. Il n'y en a pas beaucoup qui m'ont pris autant la tête...

- Laisse parler celui qui a le plus d'expérience ici, et ouvre bien tes oreille une bonne fois pour toute... On est en pleine forêt, et derrière cette ''frontière'' dont personne n'à décidé la limite, il n'y a PERSONNE. Là bas, c'est le désert, le vide, la mort... En bref, il n'y a aucune raison que quelqu'un ne vienne par ici ! Les seuls pauvres marchands et trappeurs qui pensent qu'il y a encore un espoir d'aller en face utiliseront obligatoirement la route plus à l'Est, et les bandits y compris ! Ce n'est même pas une question d'empêcher l'immigration, parce qu'on accepte tout le monde depuis longtemps déjà ! Qu'est ce qui te fait croire qu'il va se produire quelque chose dans ce bois stérile ?

- Alors explique moi pourquoi TOI, tu es ici ? Si ce boulot peut être remplis par des recrues, pourquoi quelqu'un ayant deux ans d'expérience de plus...

Après réflexion, il se met à rire.

- ...Oh, Je vois ! On t'a exclu ! J'en étais sûr, tu es irrécupérable, mais comme t'es le chouchou du sergent...

Et si je le cognais contre une pierre ? Je n'aurais qu'à dire qu'il est tombé...

- Oui ! Je fais mon ''travail'', et je suis exclu ! On me colle se surnom à rumeur et maintenant ça dure plus d'un an ! Et au final, je me retrouve avec des moins que rien dans une fonction ou je ne peu rien faire !

Le temps de récupérer mon équipement déposé sur la souche, il se rapproche dangereusement de mon espace vital. Je vais finir par vraiment lui en mettre une...

- Si ça se trouve, tu n'as été qu'un boulet pour les autres, et ton surnom de ''Faucheur rouge'' est complètement ironique ! N'importe qui en deux ans aurait monté ne serait-ce que d'un grade et serait devenu au moins garde en ville !...

- Un boulot encore plus ennuyeux... Et puis je ne vois pas ou est problème d'être toujours une ''recrue'' à dix sept ans.

- ... Enfin j'imagine qu'il ya des exceptions à tout, sachant que tu n'es qu'un bon à rien... Bon, la relève en met du temps...

A peine sa réplique terminée, qu'un projectile lui transperce l'épaule, lui faisant pousser un cri de douleur bien mérité, et le faisant s'écrouler au sol. J'ai eut tort je l'admets, ici même il y a bien quatre... Cinq hommes encapuchonnés, prêts à en découdre avec moi. Avec l'autre à terre, c'est du cinq contre un... Une situation critique, comme je les aime. Enfin une tournure intéressante dans cette journée maussade ! J'en tremble déjà d'excitation.

Mes deux manches dans les mains, le premier agresseur entre en piste, certain d'avoir l'initiative. Il fut surpris de sa grave erreur lorsque son corps fut entaillé d'une première plaie sur son torse, puis d'une autre. Son sang ruisselle sur mes deux épées longues, transmettant la surprise à ses compagnons. Un de moins.

Le temps se ralenti, la forêt prend une couleur écarlate, et même si ce n'est que dans ma tête, l'instant, lui, est mémorable. Combien de temps que je n'ai pas été en plein dans l'action ? Je ne peux m'empêcher de sourire devant cette atrocité. Deux autres sont tombés sans que je ne puisse rien y faire, mon instinct à déjà pris le dessus, il est trop tard pour eux. Un autre tente un assaut désespéré, en vain. Le poids des lames fend la chair à de multiples reprises sans que le pauvre malheureux, armé seulement d'une dague ne puisse faire quoi que ce soit.

Le dernier, après avoir jeté son arc dans la panique, fait enfin preuve d'intelligence en fuyant dans la direction inverse, un siècle trop tard... Un lancé plus tard, celui-ci se retrouve harponné, tombant raide mort. La grande lame planté en lui donne maintenant une allure de tombe à corps encore chaud.

J'ai respiré un bon coup, quelque chose de normal après l'effort intense, tout en marchant vers le corps de ce dernier homme. Tout c'est passé si vite que j'en aurais presque des remords... Sans me retourner, j'ai repris mon dialogue.

- Tu avais raison, en effet. Il y a parfois des imbéciles qui viennent mourir dans le coin. Mais tu n'a pas intérêt à me traiter de boulet après avoir vu...

Pourquoi il ne répond pas ? Aurait-il compris son infériorité ? Ou alors...

Me retournant après avoir récupéré mon épée, je découvre le corps sans vie de mon binôme, dans la boue jusqu'au cou. La flèche a percé un poumon, rendant sa survie impossible, succombant sans pourvoir dire un seul mot.

Honnêtement, je n'ai pas très envie de le porter jusqu'à la caserne, autant l'enterrer ici.

La terre grossièrement disposée sur son cadavre encore tiède, je commence maintenant à me triturer le cerveau pour une question des plus banales dans l'ordinaire, mais qui rend désormais la situation absurde... C'étais quoi, son nom ? J'imagine qu'il me l'a dit, à un moment... Bah, on s'en fiche ! Il est mort. On rentre.

Sur le chemin du retour, je croise la relève qui, sans grande surprise, a subi le même sort que... mon cher camarade. Se pourrai t-il que je sois devenu plus ou moins réputé de l'autre coté de la forêt, au point d'en être pris pour cible par une bande entière de brigand ? Evidemment, qui va porter la responsabilité de l'incompétence des autres ? Le seul encore debout, comme d'habitude...

- ... Vous n'allez quand même pas insinuer que tout ça est de ma faute ?

Je déteste ce bureau étroit. Pas une seule fenêtre, pas une décoration, rien pour détourner mon attention pendant ces longs sermons qui me sont réservés.

- Te connaissant, tu n'étais pas très attentif au moment fatidique, n'es ce pas ? Comment pourrais-je te faire comprendre qu'il faut travailler en équipe, dans notre société ? Encore trois sont mort par ton manque de sérieux !

Il n'a pourtant pas l'air attristé, enfin c'est moi qui dis ça...

- Me connaissant, vous auriez dût m'offrir un meilleur poste. Ce n'est pas mon truc, la surveillance, Sergent.

Il se met à compter, grimaçant un peu plus entre chaque doigt levé.

- La surveillance, non. La garde, non plus... Les missions de groupe, n'en parlons même pas... Alors, dans quel genre de poste je devrais te mettre, hein ?!

Le vieil homme colérique donne un coup sur son plan de travail.

- Envoyez moi à la capitale, ils auront peu être quelque chose à niveau...

- Ce n'est pas parce que tu te débrouilles plus ou moins au combat que tu mérite quoi que ce soit. Tu es un problème ambulant, Drek... Et si ce n'étais que ton armement non standard, ça irait encore, mais tu es invivable avec tout le monde ! Ce n'est pas comme ça que l'on sert son pays !

- Vous parlez d'un pays, mais je ne vois qu'une tyrannie dirigée par un conquérant tueur d'elfe, pas un roi. Si c'était vraiment quelqu'un de respectable, il aurait fait quelque chose pour Austrélia...

Il se lève, sur le point de reverser son bureau sur moi. Le sergent Rosvel est connu pour être quelqu'un d'impassible et réfléchi, difficilement irritable, c'est pourquoi je dois être le seul à avoir vu ce coté de sa personnalité, celui du responsable colérique. Je dois avouer ressentir un sentiment de réussite à chaque fois après lui avoir fait dépasser ses limites... Cependant, et cette fois seulement, il reprend son calme aussitôt.

- Tu dois comprendre que cet ''incident'' est celui de trop... Je ne peux plus te garder, cela est pour moi impossible désormais. »

Ah, et il aime bien ce genre de plaisanteries comme ça. Cela lui donne le sentiment de maîtriser la situation, bien que cela ne soit pas le cas.

- Oui, je sais. Vous l'avez dit je ne sais pas combien ...

Il sort alors un sac de derrière lui, avec mes affaires... La blague va loin, cette fois...

- Je n'ai plus besoin d'un membre dissident dans mon équipe. J'ai beau essayer, tu ne retourneras jamais dans le bon chemin, alors autant t'en détourner maintenant. Voici ta dernière paye.

Il me jette un second sac avec trois misérables pièces se battant en duels.

- Vous n'êtes pas sérieux ...?

- Rassure-toi, j'ai trouvé le travail idéal pour un solitaire comme toi. Il y a une expédition qui part pour le grand Nord, avec une forte rémunération à la clé. Le départ est proche de la porte frontalière d'Austrélia, demain matin. Tu n'auras qu'à leur donner ça... Le danger, tu aime ça, non ? Tu seras servi.

Il me tend maintenant une lettre, sertie du sceau de l'armée régulière. Cette marque qui a accompagné mon armure pendant deux ans...

- C'est donc comme ça qu'on en fini ? Aucune honte, hein ? Vous n'avez plus besoin de moi, alors autant me jeter... Bah, Peu importe ! Je suis libre maintenant ! Et je vais le faire, votre boulot, de mon propre chef ! Un jour, vous regretterez cette décision, d'avoir abandonné quelqu'un comme moi...

Il reste silencieux...

Peut importe, en somme. Je trouverais peut-être mon bonheur dans cette ''expédition''. J'ai arraché l'enveloppe des mains du militaire, et passé mes nerfs sur la porte en sortant, il aura un souvenir de moi en forme de semelle à chaque fois qu'il essayera de la refermer.

Moi qui voulais percer dans l'armée, et devenir reconnu... Deux ans foutus en l'air ! A cause de ce pauvre vieux qui n'avais aucunement l'intention de me soutenir ! Quoi qu'il en soit, je n'ai qu'à recommencer encore ! A partir d'aujourd'hui, je suis mercenaire !

Et puis, ce n'est pas comme si je ne connaissais pas l'abandon ? Obligé, quand on vis dans une ruelle depuis son enfance ! Mais je suis plus fort que le malheur, je finirais par gagner !

Je ne vais donc par tergiverser plus longtemps... Autant aller tout droit en ville, direction ma ville natale.

C'est parce que la route n'est pas très longue jusqu'à Austrélia, que j'ai réussi à franchir l'entrée est avant la nuit en traversant de long en large la forêt. Cette ''ville'' n'a vraiment pas changé depuis la dernière fois... Enfin, j'y passais souvent pour faire des courses, même s'il n'y a pas chose à acheter. Bref, si je devais décrire cette ville en un mot, je dirais... Misérable ? Il n'y a pas de murs, les maisons sont faites de tout ce qui traine dans les environs, c'est-à-dire en bois principalement, l'air y est irrespirable, entre l'odeur des fours de forges et de tannerie, celle des ordures et excréments, et l'odeur de cadavre. Le simple fait que je sois encore en vie, moi qui ai vécu presque toute ma vie dans ces ruelles boueuse est un miracle en soi... Seul le centre-ville est dans un état correct par rapport au reste... Mais tout cela a une logique, Austrélia n'était au début qu'un simple village frontalier, qui faisait la jonction entre le pays nordique, et le notre, jusqu'au jour où... Ben, à a cause d'une catastrophe inconnu, le Nord est devenu une terre de glace et de morts, non propice à la vie, et les réfugier n'on fait qu'affluer vers la frontière, où le mauvais sort n'avait pas progressé au-delà de la forêt noire protectrice des vents frigides. N'étant pas les bienvenus dans un pays déjà en difficulté, ils se sont agglutinés ici... Et tout ça s'est produit... Cinq, six ans avant ma naissance, je crois. Alors maintenant, à savoir de quelles sont mes origines...

Mais penser à ce genre de chose est inutile... Pendant que l'on papotait, j'ai trouvé un bon coin pour dormir. Bien qu'encore à l'extérieur en ce début d'hiver, autant fermer l'œil dès maintenant ou je ne pourrais pas me réveiller à l'heure demain.

Il n'a pas fallu longtemps pour que je me mette à revoir ce pauvre cabanon reprendre feu encore et encore, comme dans mes souvenirs... Le plus percutant dans cette vision cependant, ce n'est pas le lieu en soit. Certes, j'y ai élu domicile pendant plus d'une année, mais... Le plus surprenant, ce qui me terrifie le plus est cette couleur de flamme, inconnue que ce soit dans la nature ou dans les bouquins les plus farfelus. Je ne l'ai aies vues qu'un instant avant qu'elles ne redeviennent bleu, puis jaune... Mais je suis certain qu'elles étaient à l'origine violettes, et depuis cette couleur me hante dans tout mes cauchemars.

Seulement, cette fois, le rêve ne s'arrête pas là.

- Tu n'es qu'un monstre.

J'ai sursauté, le soleil est de nouveau présent, je suis de nouveau dans la réalité. Cette voix... Le départ est pour bientôt, autant presser le pas, même si je ne suis pas si loin.

Je trouve sans problème la place en question ; il y a des caisses placées un peu partout, je compte cinq charrettes de grande taille, faites entièrement de bois, sûrement pour loger des gens à l'intérieur, en plus de stoker de grandes quantités de consommables et autres denrées liées au voyage. Tout le monde participe à l'embarcation, sauf trois d'entre eux, j'imagine que ce sont les chefs... Jetons-y un œil.

...

- C'est une blague, non ? Depuis quand on embauche des gosses ? On part pour le Nord, tu sais.

Ça commence bien... Je regrette déjà d'être venu.

Le géant au crane rasé me dévisage comme s'il observait une fourmi, sans dire un mot. Les deux autres recruteurs sont plus intrigués par la raison de cette candidature inhabituelle.

- Il a une recommandation du sergent ''Rosvel'' ... Ce n'est pas rien, non ?

- C'est louche, plutôt ! Pourquoi un soldat qui se reconverti en mercenaire serait-il recommandé par un sergent, hein ? Tu ne serais pas un problème ambulant, par hasard ?

C'est le moment ou il faut prendre sur toi... Prends sur toi... Et sort ton plus beau sourire même s'il ne ressemble à rien, et répondre...

-... Mon ancien travail ne convenait pas à mes compétences, mon ancien supérieur m'a donc conseillé de venir vous voir...

Le plus petit de se met à rire tout en se soutenant à l'épaule du type qui tient la lettre. Il reprend ensuite la parole...

- Bah ! On à toujours besoin de chair à canon ! Un cadavre n'a pas besoin d'être payé, n'est ce pas ? Écoute gamin ; on veut bien te prendre, mais on n'est pas là pour te surveiller, d'accord ? Contente toi de suivre nos ordres à la lettre, et rends toi utile si tu veux être payé.

La lettre est alors déchirée, en même temps que je reçois une sorte d'acompte plutôt léger, ainsi qu'un brassard de fer, sur lequel on peut discerner un soleil entouré de quatre rayons, formant une sorte de croix. Il reprend son monologue après avoir scellé l'accessoire sur mon bras.

- Te voilà enrôlé par l'Eglise. Ta tâche consistera à l'escorte du groupe principal d'expédition. On part dans...

Il jette un coup d'œil autour de lui, tel un inspecteur des travaux finis.

- ...Quand tout sera prêt, quoi. Si tu n'as rien à faire, va aider les autres ! Aller, op !

J'ai soupiré, et fait semblant d'aller porter une caisse ou deux... Lorsqu'ils eurent le dos tourné, je suis parti faire un tour...

Ce temps libre accordé me permet de me familiariser avec l'ensemble du matériel, il semble en autre y avoir quelques objets magiques utiles, et d'autres trucs... Ce qui m'intrigue le plus, c'est finalement ce bracelet, et cette ''Eglise''. J'en ai déjà entendu parler, mais ne l'ai jamais vraiment vue en action... On dit qu'ils s'occupent d'un mal appelé ''Corruption'', et de ce qu'ils appellent des ''démons'', mais je n'ai jamais pu observer l'un de ces phénomènes, même ici...J'en déduis de toute façon que si c'est une expédition élaborée par cette organisation, il doit bien y avoir un représentant quelque part...

Cette place n'est pas si grande, je devrais vite le trouver... Ah, c'est peut-être eux... Le grand type silencieux du trio de tout à l'heure parle avec un prêtre, et une femme en armure... Enfin, une ''femme'', elle doit avoir mon âge, alors plutôt une jeune fille, ou jeune femme... Bref, oui, c'est sans doute la représentante que je cherchais ; elle semble d'ailleurs être le centre de l'attention... Son armure est étincelante, en plus d'être dorée, elle ne doit pas manquer de moyens... Mais il n'y a pas que l'armure qui est rayonnante, on dirait presque qu'elle étincelle tout autant, rien que de par sa présence... De là d'où je suis, elle n'est pas censée pouvoir me voir, autant en profiter pour l'observer un peu plus...

C'est plutôt une très belle jeune femme, en fait ; Des cheveux long et soyeux d'une teinte ambrée, des traits fins... Si je pouvais voir ses yeux...

- TOI, derrière la caisse !...

Attendez, on ne parle quand même pas de moi, là... D'où ça vient...

- ... Oui toi, le rouquin ! Sors de là et viens nous aider !

La voix roque du mercenaire à interpellé la plupart des gens aux alentours, y compris la jeune femme. Nos regards se sont croisés un instant, j'ai pu alors observer des yeux assortis au reste de la personne, un brun clair éblouissant.

Cependant, maintenant qu'elle m'a repérer, elle n'arrête pas de me fixer... Je passe pour un pervers à rester ici, alors autant aller travailler...

Le rouquin, le rouquin ... Je n'aime pas quand on m'appelle comme ça !

Enfin pour le coup, et avec mon aide, les affaires ont été rapidement déplacées... Si vous ne l'aviez pas remarqué entre les lignes, pour mon gabarit, j'ai beaucoup de force, ce qui me permet en autre d'utiliser deux épées faites pour deux mains, avec une seule.

La représentante s'en est allé peu de temps après. Moi qui pensais qu'elle aillait nous suivre... Nos positions ont été décidées au moment de partir, et si j'ai bien compris, le groupe d'escorte doit marcher à coté des caravanes d'un coté comme de l'autre, deux à droite et deux à gauche. Pour information je suis posté à la voiture du centre, à la gauche. Il y a de quoi tenir un mois entier ; si on compte le retour, le voyage durera deux semaines. Moi qui croyais qu'il n'y avait plus rien derrière cette forêt noire... Je ne sais même pas ce qu'on va faire là-bas...

Le sentier débouche sur une plaine, qui perd graduellement en végétation à mesure que l'on progresse. Le vert qui était jusque là la couleur dominante est remplacé par un marron flétri, et la température a significativement chuté... Je trouve parfois quelques étendus d'eau de la taille de flaques, il y a aussi des bosquets pourrissant par ci par là, et surtout aucune trace de faune, si ce n'est quelques ossements.

Voyons voir... Il me semble avoir déjà lu un livre sur ces terres... Autrefois il y avait un royaume ici, et... j'ai oublié le plus important. Bravo, la mémoire sélective... En même temps, l'encyclopédie des sortilèges était cent fois plus intéressante, alors...

Tiens, une ombre sur le sol... Elle s'ajoute à celle de la charrette. Je lève alors les yeux et aperçois quelqu'un grimper naturellement sur la toiture ; une silhouette fine, des cheveux longs... Notre groupe n'est donc pas composé uniquement d'hommes. Je pourrais dire que c'est quelque chose de plutôt rare, mais étant nouveau dans le milieu, je ne peu pas trop m'avancer ; cependant je peux dire qu'elle n'a pas la carrure d'une guerrière, ni la tenu. Elle n'est pas non plus en robe, c'est quelque chose d'ample, mais à dire que l'on peu combattre avec... On dirait, quelque chose pour aller dans le désert, et d'un coté ce n'est pas idiot, on approche de plus en plus à ce qui ressemble à un désert froid. Ses longs cheveux noirs sont emportés par le vent, et elle semble profiter des dernier rayons de soleil de la journée, c'est tout ce que je peux dire d'elle.

- Qu'es ce qu'elle fait là...

- Ce ne sont pas tes affaires, gamin.

C'est le type posté derrière moi qui m'a répondu... Il est bourré de cicatrice.

- Quoi, c'est ta femme peut-être ?

- Tu viens ici, et tu ne la connais même pas ? Remet toi en question...

Elle est célèbre ?...

- Accouche, le vieux. C'est qui ?

Je l'ai vexé.

- T'as intérêt à te calmer si veux pas te faire d'ennemi ici, rouquin. Elle tu vois, dans le milieu on l'appelle la ''veuve noire''. C'est une mercenaire très demandé, capable de tuer n'importe qui, ou n'importe quoi.

- D'accord... Et donc ?

- En tout cas, tu ne devrais pas faire le malin devant elle si tu tiens à la vie...

C'est très réconfortant, tout ça. Il va y avoir une bonne ambiance, le soir...

- Je ne crois que ce que je vois.

Il esclaffe de rire.

- Ravis de t'avoir connu.

Moi non plus.

- Je n'y pense que maintenant, mais qu'es ce qu'on va faire au juste dans un endroit si paumé ?

Il s'arrête.

- On t'a rien dit ? Tu plaisante, gamin...

Je l'ai fixé dans les yeux à l'arrêt, jusqu'à que nous reprenions la marche un instant plus tard.

- ... Nous, on est là pour tuer tout ce qui pourrait poser problème ; les goules en outre. »

Voilà, c'est ça que j'avais lu ! Des morts vivants !

- Rien d'autre ?

- Il pourrait aussi y avoir des liches, c'est-à-dire des morts-vivants utilisateurs de magie, mais c'est très peu probable. Et aussi...

- Aussi ?

Il le baisse d'un ton.

- Il parait qu'il y a un dragon...

- UN DRAGON ?!

- Moins fort ! Plus précisément le squelette d'un jeune dragon, vu qu'ils sont tous mort. Mais ça reste très dangereux, on y passerait tous s'il existait vraiment.

Ce genre de rumeur n'est que très peu souvent fondée, néanmoins je dois admettre vouloir que celle-ci le soit, juste pour pouvoir voir une de ses créature bien que morte.

- Et quel est le but de cette expédition ?

Il se gratte le coin de sa barbe, comme s'il venait de se poser exactement la même question, à l'instant.

- De la récupération, probablement...

Je ne suis pas plus avancé...

A l'aube du crépuscule, la troupe s'est arrêtée pour passer la nuit. Tout allait bien jusqu'à ce que je me rende compte d'un problème concernant mon équipement : Je n'ai rien prévu pour dormir... Les autres ont fini par s'en rendre compte et...

- Qu'est ce qu'il y a, rouquin ? T'a oublié que t'étais pas à la maison ?

Oui, ils se moquent de moi. Mais tout va bien... J'ai juste à respirer un bon coup...

- ... Il va pleurer !

Du calme... Ils n'ont aucune influence sur moi.

- Regarde, si tu dors dans cette boue, on ne remarquera pas que tu t'es fais dessus !

Je me suis retourné, et j'ai pris à la gorge le dernier qui l'a ouvert...

- Quoi ? T'a du mal à parler ? Vas-y, redis-le ! Reparles pour voir !

- FERMEZ LA, BON SANG !...

J'ai lâché sur le coup le type blanc comme un linge, moi-même surpris de cette attaque vocale suffisamment violente pour tous nous clouer le bec.

La mercenaire tant redouté était là, une nouvelle fois au dessus de ce qui doit être ses appartements. D'humeur colérique, elle descend jusqu'à venir en plein milieu du conflit, insufflant la frayeur à chacun des agresseurs, ainsi qu'a la totalité du groupe désormais devenu spectateur qu'ils le veuillent ou non.

- ... C'est quoi l'embrouille ? Il y a quelqu'un de plus jeune que vous, donc vous avez le droit de le martyriser ? C'est pour ça que je déteste les hommes, à toujours maltraiter les plus faible...

A partir d'ici, j'ai arrêté de réfléchir. Tout comme à chaque fois qu'on m'a assimilé au mot au ''faible''. C'est une sorte de seconde nature depuis mes débuts dans l'armée qui me fait pousser des veines sur le visage...

- Dis-moi, grande perche... Tu as dit quoi, à l'instant ?

Elle jette immédiatement son regard froid, vide contre le mien. Ses yeux de jades ont l'air très oppressants, mais j'en suis insensible, contrairement aux autres. Je suis tout aussi remonté qu'elle.

- Non seulement tu es FAIBLE, mais tu dois aussi être un abruti fini pour m'adresser de telle sorte la parole.

- Et de quelle façon je dois m'adresser à la ''reine critiqueuse'' ? Tu es du même niveau que ces pauvres types si tu critique sans raison.

Ses bras se croisent, sa tête se penche de sorte à ressortir plus aisément la haine toute fraiche qui sort maintenant de sa bouche.

- Tu veux que je t'explique pourquoi tu es FAIBLE ? A ton âge, gamin, on n'a aucune expérience réelle du combat. Tes bras sont ceux d'un scribe, une bête ne pourrait même pas s'y nourrir convenablement même en dévorant tes os. Tu fais une demi-tête de moins que moi, née femme et par conséquent normalement désavantagé physiquement en terme de corpulence. En outre, on peu voir à des lieux à la ronde que tu n'es pas non plus un mage, ce qui aurait pu te sauver la face, mais le plus troublant, c'est que tu est invalide d'un œil. Celui qui est misérablement caché derrière cette tignasse, n'est-ce pas ?

-...Comment ?

- Tu n'as rien à faire ici, et cela dès le départ. Un type comme toi ne devrait même pas quitter la ville au risque de se faire dévorer par n'importe quelle bestiole sauvage de la forêt.

... Je vois. C'est vrai qu'elle a un sens aigu de l'observation, en aspect seulement. Si ce genre de personne pouvait disparaître...

- Je refuse de laisser passer ça. Au nom de mon honneur, je veux un duel.

Son ardeur est tombée en flèche, elle retourne vers ses quartiers.

- Je n'ai pas de temps à perdre avec toi.

- Tu as quelque chose de prévu, peu être ? Ou alors ta réputation ne vaux finalement rien ?

Elle soupire, et maintenant débite ses répliques machinalement, comme quelqu'un lassé de répéter toujours la même chose. Une sorte de rituel où son esprit n'est qu'à moitié consterné débute alors.

- Tu es prêt à mourir pour une chose aussi insignifiante ?

- Mon honneur n'est pas quelque chose d'insignifiant.

Lassé, elle débute une série d'étirement, du haut au bas du corps. On ressent encore une habitude dans le mouvement.

- Je vois... Alors voilà ce que je te propose, sinon ça ne serait pas intéressant. Je n'utiliserai qu'une lame courte, mes bras et mes jambes, et toi, tu peux utiliser tout ce que tu veux. Ensuite... Euh... Ah, oui.

Ses pieds prennent la place de sa tête, ses mains prennent la fonction de ses pieds. Elle reste ensuite silencieuse jusqu'à arriver à longueur de bras, pas à pas, en marchant sur les mains...

C'est une plaisanterie ? J'ai du mal à croire ce que je vois...

- ...Tu gagnes si tu me fais perdre appuis.... si je tombe, au cas où tu ne comprendrais pas. Donc les mains, les bras...

- Tu es sérieuse ?...

- Euh... Oui ? Du coup, c'est quand tu veux... Enfin, dépêche-toi quand même ! C'est plutôt dur à tenir, cette position... ou pas vraiment.

Du coup, elle se met sur les pointes des doigts, d'une seule main. Première fois qu'on m'intimide comme ça... Je suis bouche bée... Ce n'est pas non comme si elle voulait s'exhiber : Ses vêtements amples semblent faits pour se genre de spectacle, ne laissent nullement sa peau à l'air libre.

Et surtout... En quoi c'est loyal, ce genre de duel ? Si j'accepte de telles conditions...

Bah, elle se blâmera elle-même.

- J'accept-

Ses deux pieds son déjà sur mon torse, sans que j'ai le temps de nécessaire pour réagir. Elle se projette de la force de sa seule main au sol à l'horizontale... Après une extension du corps, j'ai tout simplement volé.

Me voilà encastré à l'intérieur de la caravane de derrière.

- Que cela vous serve à tous de leçon... Personne ne me prend de haut. Je vous laisse récupérer le cadavre.

Faisons un peu le tour des dégâts... Mes bras vont bien, mes jambes... Aussi. Mes lames ont absorbé le choc, j'ai juste un peu de mal à respirer... On y retourne.

- De quel cadavre tu parles ? Je suis encore debout...

J'ai craché un peu de sang, rien de plus. Elle s'est retournée vers moi, vraiment surprise.

- Hein... J'ai pourtant entendu craquer, et je l'ai même senti ! T'est un zombie, ou quoi ?

Ah, je suis aussi ouvert à la tête... On verra ça plus tard. Elle a dit que j'avais le droit à mes armes, autant les sortir...Avec l'adrénaline, j'ai l'impression d'être en ébullition. Ça fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien !

- Pas à ma connaissance... Tu m'as surpris, à l'instant. Première fois qu'on m'envoie voler comme ça.

Elle est toujours sous le choc.

- J'y suis allé sérieusement, pourtant... J'admets avoir eut tort, tout à l'heure, tu n'es pas si faible que ce je pensais. On arrête là, va voir le doc...

- Je dois assimiler ça à un abandon

- ... Tu es gravement blessé, j'en ai la certitude...

- Alors parions là-dessus ! Si je tombe avant toi, je ferais tout ce que tu veux... évidement, j'espère que tu feras de même...

- L'arrogance a ses limites, jeune homme. Très bien, essaie donc ! Je ne t'attaquais pas...

Ma charge a été rapide, alors lorsqu'elle se tenait en garde avec seulement une dague. Je n'ai pas changé mes habitudes, en taillant en largeur, mais pas une seule goutte de sang, a par les miennes. C'est comme vouloir essayer d'attraper un lapin avec un chaudron en fonte, je ne sais pas si vous voyez l'image... En tout cas, je commence déjà à fatiguer alors qu'elle ne fait que m'observer, un sourire en coin.

- Qu'y a-t-il ? Je suis juste là, pourquoi tu ne me touche pas ?

Je retire ce que j'ai dit, un tigre est plus adapté qu'un vulgaire lapin. Va falloir ruser, avant que je ne tombe d'anémie... Autant utiliser le terrain...

J'ai continué mes mouvements, en déviant la trajectoire, qui soulève maintenant de plus en plus de sable... Quelques enchainements plus tard, un nuage opaque s'est formé, évidement elle s'en est échappée en reculant...

- Quoi, tu n'aimes pas le sable ?

Je suis de l'autre coté, je ne la vois plus... C'est ce qu'elle doit croire.

- C'est aberrant, je suis gagnante sur le long terme.

Premier lancer. Mon bras tiens le coup, mais plus pour longtemps...

-Sais-tu pourquoi tu vas perdre ?

Sur celui là, je mets le paquet...

- Comment ?... Tu délires...

- C'est parce que tu as trop l'habitude de regarder les gens de haut...

La seconde lame traverse la poussière dans un second lancer, avec tout la force disponible qu'il me restait. Avec ces capacités, je suppose qu'elle aura facilement esquivé, mais... Elle utilise le plat de sa dague en une fraction de seconde, et dans un mouvement de recul, arrive à dévier l'énorme projectile, frôlant la caravane... Comme prévu...

- ... Que tu ne regarde plus vers le ciel !

Le nuage est de nouveau scindé en deux, mais plus en hauteur cette fois ; Le première lame effectue une rotation extrêmes, tout droit vers la jeune femme sans défense. Sa position étant très reculé, ses chances d'esquives, sans perdre appuis sont très faibles... Elle est obliger d'arrêter la lame, c'est sa seule solution.

Et effectivement, pris au dépourvu, n'ayant pas calculé cette attaque simultanée inattendue, elle lève sa dague, utilisant une nouvelle fois sa partie non tranchante... Le fer entre en contact, la dague fissure, cependant elle tient toujours debout... Comme prévu.

Je traverse simultanément la poussière, tentant le tout pour le tout, repoussant mes limites. 

Encore déstabilisé par la série d'attaque, j'arrive à l'attraper au niveau de ventre     

Encore déstabilisé par la série d'attaque, j'arrive à l'attraper au niveau de ventre... Je n'ai plus qu'à la plaquer...

J'arrive à sentir le sol... J'ai gagné.

- Oh, il se réveille enfin...

Le sol... C'est vraiment un sol ? On dirait plus... du bois ? Un plancher ?

-... Ne te lève pas ! Tu as perdu beaucoup de sang.

Il y a un homme mon chevet, avec un monocle... La veuve est là aussi, avachie sur la couche en face... Beaucoup de secousses aussi, on doit être en mouvement.

- Qu'es ce que...

-« Il est incroyable, ton corps ! Non, pas dans ce sens là... Mais survivre après autant de fractures, c'est miraculeux, alors combattre dans cet état, ça me paraissait impossible. J'ai dut recoller cinq de tes côtes, le reste était plutôt simple. »

- Recoller ?...

J'ai du mal à parler...

- Ah, on ne s'est pas encore présenté ! Appelle-moi Bird, je suis médecin. Non, c'est techniquement faux... Je suis un mage, spécialiste des fluides vivants, le sang plus précisément. Je peux aussi recoller les os, après question maladies...

- Plutôt pratique...

- Mais tu dois peut- être déjà connaitre, non ? Entre mages...

- De quoi vous voulez parler...

Il met du temps à répondre.

- J'ai dû faire une conclusion hâtive, désolé. Bon... Je vais vous laisser, j'espère juste ne pas retrouver un cadavre en revenant...

Il sort par le rideau à l'avant, je suis tout seule avec elle...Silence gênant...

Faut que je dise un truc...

- Au final, qui -

- Tu es le premier.

- ... Le premier ?

- A me foncer dessus comme ça, désarmé... ça m'a surpris... Tu as élaboré un plan à partir de rien. Si on peut nommer ça de ''plan''...

- Tu ne me prenais pas pour un abruti, juste avant ?

- Dis, comment as-tu su que j'allais parer ta première attaque ?

-... Du cinquante-cinquante. Je savais déjà que tu avais élu domicile dans la carriole derrière toi, alors...

Elle esclaffe de rire.

- Donc tu as prévu que j'allais protéger en priorité mes affaires en déviant l'impact ?...

Répondre est inutile, elle a déjà tout compris.

- ... Un dernier point, tu n'es pas si aveugle que je ne pensais...

- Ma foi... Et alors, qui a gagné ?

- ça semble évident... Depuis le début, tu n'avais aucune chance.

Dommage, j'y suis vraiment allé à fond, cette fois...

- Et donc... tu es là au sujet du pari ?

- Oui ! Mais tu ne doute pas du résultat du duel ?

- Même si tu mentais, je ne suis pas en état de protester...

Elle se lève et lève le rideau, en quête de l'extérieur.

- On en reparlera quand tu pourras te tenir sur tes deux jambes.

Je n'ai plus qu'à dormir en attendant mon jugement...

La nuit n'est pas encore tombée, tout le monde doit être en train de manger... J'en ai mare de rester couché ! Autant partir en douce.

Ça va... j'arrive à me lever, plus qu'à sortir...

- Tu peux déjà te lever ? T'est vraiment pas normal, toi.

Qu'est-ce qu'elle fait là... Ne me dit pas qu'elle attendait juste devant l'entrée ?

- On me le dit souvent...

- Suis-moi.

- En fait, j'ai encore un peu mal, je vais me coucher...

Elle m'attrape par le col, avec un sourire de psychopathe.

- Suis-moi.

- Compris...

Elle me traine alors un peu plus loin, sur un espace encore pourvu d'herbe desséché, parfait pour y creuser une tombe. Elle s'arrête pour admirer le soleil, puis crache en sa direction.

- Ici, c'est bien. Assieds-toi là.

Je profite de l'instant pour scruter une dernière fois l'horizon, où l'on peut voir une ferme abandonnée. J'ai eût une vie bien remplie...

- Je suis prêt.

- Je vois, alors... ''Tu feras tout ce que je veux'', c'est ça ?

- C'est ce que j'ai dit...

Elle croise les jambes, juste en face de moi.

- Il n'y a pas de limite de temps... n'es pas ?

Tiens, elle me parle plutôt normalement par rapport à hier...

- Dans le feu de l'action, je n'ai pas vraiment pensé à ce genre de détail...

- Alors disons que cela prendra fin en même temps que la mission. Pas d'objection ?

- Pas vraiment. Je dois faire quoi, du coup ? Je creuse une tombe, juste ici ?

Elle me regarde bêtement, puis éclate de rire.

- Qu'es ce que tu raconte ? Je ne suis pas ce genre de personne, tu sais. Si je dois faire quelque chose, je le ferais moi-même...

Ça me rassure... ou pas ?

- ... Parlons franchement. Tu m'intéresse, tout comme les défis m'intéresse. J'aimerais savoir comment quelqu'un comme toi a pu en arriver là...

- Je croyais avoir entendu que tu détestais les hommes.

- C'est vrai, mais toi... Comment dire... J'ai plutôt l'impression de dialoguer avec un être surnaturel...

- Je suis quoi ? Un fantôme, peu être ?

Elle rit légèrement.

- Je ne suis pas non plus dans les normes d'un humain normal, pas de crainte à avoir là-dessus... Tu te sens seul, avoue-le.

Ah, j'ai un déclic.

- En fait tu veux juste un partenaire de discussion, vu que tu fais peur à tout le monde...

- N'oublie pas à qui tu parle.

- Et à qui ai-je l'honneur ?

Elle met un certain temps à répondre.

- Tu veux un nom, c'est ça ? Alors appelle-moi au nom de Yuna. Tu ne m'as pas dit le tiens, d'ailleurs. »

Ah, c'est vrai.

- Je suis Drek. Que puis-je faire d'autre pour toi, Yuna ? Quelque chose que je peu faire dans cette position, si possible.

- Drek... à partir d'aujourd'hui, tu seras mon souffre douleur, et mon mannequin d'entrainement.

- Euh...

- Si j'avais demandé ça à n'importe qui, il aurait refusé, donc... disons que notre ''accord'' m'arrange parfaitement.

- Super...

- J'aimerais aussi que tu m'aides à passer le temps, quelque fois... Je tiens à préciser que ça revient à la même chose que la demande précédente.

J'ai déjà mal.

- Je pourrais juste creuser, maintenant ? Comme ça on en parle plus...

- Et une dernière chose : Tu feras tout pour ne pas mourir.

Elle est plutôt sérieuse... Ce pourrait-il qu'elle...

- Hein ?...

- Bah oui ! Comment tu veux que je m'entraine sinon ? Aller, jure le moi ! Que tu ne mourras pas aussi bêtement !

C'est débile...

- ... Je le jure.

Elle s'allonge alors instantanément, après avoir longuement soupiré. La tension à quelque part diminué, même si je ne pourrais dire pourquoi, et l'ambiance est tout de suite plus détendue...

- Les étoiles sont superbes aujourd'hui...

J'ai une impression de déjà vu, d'un œil différent... Et le ciel a beau être dégagé, le soleil lui, est toujours présent...

- Il fait encore jour... 

 

 

Modifié (le) par killartas35

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